Les inventeurs passent souvent pour des excentriques et leur obstination les poussent à concevoir des créations hors normes et un peu juste en terme de sécurité. Léopold ne s’est pas posé beaucoup de questions quand il a imaginé son vélo révolutionnaire capable de se déplacer sans effort sur des distances raisonnables. Voici un énorme moteur doté d’une hélice à quatre pales monté sur un vélo qui pèse une trentaine de kilos. Que penser de la maniabilité de ce prototype. Heureusement, qui dit prototype dit évolution et améliorations à venir. Le freinage placé sur la roue avant est tiré des voitures de l’époque. Une simple sangle en cuir qui une fois tendue provoque un ralentissement. Une roue avant démesurée et deux petites roues arrière tentent péniblement de maintenir ce bolide sur le droit chemin. Merci à Léopold d’avoir créé cette machine aussi sympathique que dangereuse. Son allure nous ramène à une époque où tout était possible, les débuts de l’aviation, de l’automobile, des trains, des navires… Le progrès était en marche !
La réalisation de ce bolide a nécessité des roues et une poulie de machines à coudre, un carburateur de XS650, un brûleur de lampe à pétrole pour le filtre à air, un réservoir en verre tiré d’un luminaire, des gaines de frein de vélo, des coudes de plomberie, des barres d’acier pour le cadre, du bois exotique pour le siège et les hélices. Léopold est habillé de cuir noir et marron. Une peinture noire et or donnent un côté rétro. Le numéro 28 est peut-être le chiffre de la vingt-huitième version du prototype ou tout simplement un engagement dans une course folle contre d’autres engins aussi fous.
L’imagination n’a pas de limite !